Avant d’être fort comme un chêne, il faut d’abord avoir été con comme un gland.
- Il y a, dans la vie, des rencontres qui comptent.
- L’origine des Joyeux
- Faire le con seul c’est pas forcément marrant, à deux cela devient franchement amusant.
- Un clin d’œil au temps passé.
- Pour répondre aux questions des curieux
- Fuselage, ailes et empennages
- Le petit personnage et le parachute du treuil
- La verrière
- Les décalcomanies
- Pour le plaisir des yeux
Il y a, dans la vie, des rencontres qui comptent.
Pourquoi, comment ? Tout est certainement affaire de choses subtiles. Cela échappe souvent totalement à nos consciences étriquées et engluées de croyances qui gardent trop souvent les pieds sur terre.
On se rend compte avec le temps, avec beaucoup de temps parfois, que certaines personnes peuvent être beaucoup plus semblable à ce que nous sommes que d’autres.
C’est le cas pour chacun de nous qui formions dans les années 90 un petit groupe de jeunes gens. Celui-ci fut affectueusement surnommé par Gérard, notre président à l’époque, « les joyeux » en raison de l’incroyable créativité qui émanait de chacun de nous pour piéger notre prochain en le mettant au centre d’une situation drôle mais jamais dangereuse.
De cette époque, il reste surtout des souvenirs qui réchauffent le cœur les jours de pluie.
L’origine des Joyeux
Les joyeux se sont retrouvés après bien des années. Certains ne s’étaient pas revus depuis quasi 25 ans et curieusement c’est comme si tout cela ne s’était pas vraiment arrêté.
Le plus ancien des joyeux ou disons le plus authentique est sans conteste Pascal, il est arrivé au club en 88 comme beaucoup à l’âge de 15 ans. A mon arrivée en 90, il fut désigné par le chef pilote pour me parrainer et m’apprendre tout ce qu’il fallait savoir faire au sol pour devenir un vélivole.
J’étais d’un naturel plutôt timide avec une forte envie de rire et lui franchement drôle. Nous nous sommes alors assez rapidement entendus.
Cela m’a complétement transformé.
Les clubs de vol à voile sont des lieux magiques pour mélanger les caractères et corriger ce qui doit l’être.
Faire le con seul c’est pas forcément marrant, à deux cela devient franchement amusant.
Imprégné progressivement de la philosophie du CLP (Club des Langues de Putes) nous profitions de toutes les situations pour rire de tout et de tous.
Puis d’autres sont arrivés ensuite pour compléter l’arsenal des joyeux (Béber, Gaby, Mimi, Stéphane et Olivier, Chapy, Manu, …), de quoi alimenter la pompe à âneries, faire tourner le club tout en immortalisant cela sous forme de caricatures.
Un clin d’œil au temps passé.
Cette année il s’avère que le doyen des Joyeux change de décennie. Je ne préciserai pas laquelle (il faut suivre un petit peu !).
Pour l’occasion, j’ai voulu marquer le coup tout en rendant hommage à cette délicieuse période en lui offrant une maquette caricature à l’image de son planeur.
J’ai eu la chance d’avoir Pascal comme modèle et la chance de toujours l’avoir comme ami.
Alors merci Pascal pour ce que l’on a vécu ensemble dans notre jeunesse et bon anniversaire : )
Et pour ceux qui en douteraient encore, je vous assure que c’est bien de Pascal que le début des conneries est parti. Personnellement je n’y suis pour rien du tout, c’est pas de ma faute !
Pour répondre aux questions des curieux
Je n’avais pas fait de maquette de ce genre depuis plus de 20 ans.
C’est une pièce unique et une caricature du H101 Salto F-CJZA de Pascal.
La fabrication s’est étendue du 10 novembre au 22 décembre en bossant dessus le soir de temps en temps et les weekend.
Envergure ~200mm / Longueur ~200mm.
Fuselage, ailes et empennages
Elle est faite en hêtre taillé dans la masse.
Je suis parti d’un dessin de caricature donc 2D comme à la belle époque mais là il faut faire ça en 3D. Au départ, c’est seulement une image du fuselage de profil issu d’un triptyque que j’ai déformé à l’aide de Krita. J’ai trouvé le résultat probant alors je n’ai pas eu besoin de dessiner moi-même le planeur de profil. J’ai ensuite agrandi, imprimé l’image, découpé le papier puis tracé le contour sur le bloc de bois (celui-ci est contrecollé pour limiter les risques de déformation ou de fissuration).
Découpe à la scie à ruban puis j’approche la forme au ciseau à bois et à la gouge. Il faut rester très vigilant pour ne pas perdre la symétrie et retirer le juste nécessaire.
Ponçage à la lime électrique puis à la main (grain 80).
Même topo pour les deux demi ailes et les empennages sauf que je n’ai pas eu besoin de modèle 2D et que j’ai attaqué à la lime plutôt qu’au ciseau. J’ai juste fait un ratio des dimensions correctes de l’aile afin d’exagérer son allure.
Ces cinq pièces sont collées ensemble et pour faciliter la chose et la rendre plus costaud j’ai, au préalable, percé et placé des pions en inox de Ø3mm comme clé d’aile et Ø2mm au niveau des empennages.
La colle utilisée est de la DP420 de chez 3M (une colle structure époxy utilisée dans l’aéronautique).
La maquette est encore poncée et mastiquée pour atteindre la forme souhaitée.
Le petit personnage et le parachute du treuil
Il s’agit d’un petit sanglier, encore un clin d’œil. Je l’ai dessiné sur Blender, imprimé en résine (SLA) puis peint avec des peintures acrylique. J’ai fait les mélanges moi-même à partir des couleurs primaires. Je ne suis pas très bon à ce jeu, Sésame devait l’être, moi j’ai regardé sur le net : /
Il est collé dans la cabine à la DP100 de chez 3M.
Le parachute dessiné aussi sur Blender avec un alésage pour laisser passer la tige d’acier ressort (Ø1.5mm). Il est mis en position par deux gouttes de colle Époxy DP420 à chaque extrémité.
La verrière
La verrière est une pièce en impression 3D.
La forme:
La grosse difficulté fut de produire la forme exacte qui s’adapte exactement au fuselage.
J’ai donc modélisé un 3D de la verrière seule sur Blender en faisant en sorte que les dimensions prises sur le fuselage soit au mieux retranscrites sur le 3D. J’ai ensuite imprimé cette forme en FDM (surface seule pour aller vite et économiser de la matière) puis positionné cela sur le fuselage. Avec cette méthode, on voit rapidement les écarts qui sont alors tout de suite corrigés sur le 3D. En quelques itérations on atteint un résultat plus que correct (environ un millimètre d’écart sur la périphérie).
J’imprime ensuite une pièce en résine (SLA) pour finaliser l’assise sur le fuselage. Pour faire facilement un ajustement « au poil » je graisse le bas de la verrière et place un boudin de mastic polyester sur le bord du fuselage. Avant que cela ne polymérise, je la mets en place en écrasant le mastic. Une fois sec, je ponce au niveau du flanc du fuselage pour avoir une continuité avec la verrière. je démoule (ça tombe bien la dépouille est dans le bon sens), j’égalise le boudin coté intérieur cabine.
La pièce définitive:
Limité par le temps et par mon manque d’expérience en ce domaine, j’ai préféré confier la fabrication de la verrière définitive à une société spécialisée dans le prototypage rapide. J’ai donc fourni le même modèle 3D (Format STL) que celle qui m’a servi à façonner l’assise.
J’ai fait appel à mes amis de la société CAD’indus qui se sont chargés de réaliser l’impression dans une résine translucide bleutée (comme sur le vrai Salto) et surtout de réaliser la finition transparente.
Cette dernière est vernie et c’est ce vernis qui la rend transparente comme du verre. Encore faut t’il avoir le coup de main et ils sont spécialistes dans la recherche de solution miracles comme celle-ci.
Merci à eux car je n’aurais pas pu finir cette maquette sans leur aide.
N’hésitez pas à les contacter si vous avez un besoin de maquettage ou de petite série en matériaux non métallique.
Les décalcomanies
Les décalcos à l’eau ont été dessinés par mes soins à l’aide de Krita. Le lettrage « Salto » fut redessiné à la main en vectoriel car aucune police de caractère ne peut convenir pour cela. Je suis parti de quelques photos perso que j’avais faites du planeur. L’immatriculation est volontairement déformée pour s’adapter au fuselage et pour donner un peu le côté cartoon.
Ils ont enfin été produits par la société Customdecal.fr.
Finalement, le fuselage est verni pour stabiliser les décalcos et éviter qu’ils se décollent si ils venaient à être mouillés.
Nice!!!!!!!!
C’est le meilleur d’entre nous. Un gars merveilleux, un vrai ami.
C’est bien de l’avoir honoré avec un cadeau personnalisé
Un joyeux adjoint
Yep, toujours un vrai plaisir de le revoir et de revoir l’ensemble des joyeux dans leur milieu naturel.