Outil indispensable pour le fonctionnement du club, la planche de vol est en piste un moyen simple, voire archaïque à notre époque, de noter les décollages et atterrissages des planeurs et plus généralement les enregistrements des mouvements sur le terrain.
C’est en quelques sortes la face administrative de la vie au Starter.
Tout comme la vénérable planche à découper de nos chères grand-mères, la planche de vol est, à la base une planche en bois (ou un caisson comme sur l’image) munie d’une simple feuille portant un tableau.
Tout aussi vénérable, elle témoigne des effets du temps et des manipulations aussi fines que maladroites de quelques butors inscrits à l’année.
La planche de vol, témoin de cette légendaire ténacité xylologique est, comme le reste du matériel de piste, faite pour vivre à la dure.
Une feuille lui est attachée et sur celle-ci on note tout. A commencer par les mouvements des planeurs.
Une montre est souvent vissée sur la planche afin de ne jamais risquer d’être à court de la précieuse information temporelle.
Cette feuille est celle du jour. Elle comporte les principaux éléments suivants:
- Date de la planche
- Et par ligne:
- Immatriculation du planeur
- Nom du pilote ou son abréviation (le commandant de bord) et son code (ref interne au club)
- Nom du copilote (ou du VI ou du PAX) et son code (ref interne au club)
- Le compte à débiter (celui du pilote ou du copilote)… qui paye le vol ?
- Type de décollage (treuillée ou remorquage). Si c’est un remorqueur l’immatriculation de l’avion et le nom du pilote.
- Heure du décollage (précision à la minute)
- Heure de posé (précision à la minute)
- Temps de vol (la différence des deux). C’est en fait pour occuper celui qui tient la planche car l’opération sera faite par l’ordinateur du club !
- Observation (si besoin).
La durée d’utilisation de l’avion remorqueur est par contre notée par le pilote de l’avion. C’est un registre à part. On y trouve l’immatriculation du planeur remorqué et le nombre de centièmes d’heure moteur consommés pour le remorquage. Cette donnée sera jointe à la planche de vol en fin de journée pour la saisie informatique.
La planche de vol, plus qu’un registre, est un point de ralliement. Le centre de l’activité de la journée. Tout y est relié y compris les clés du bureau et du hangar car là au moins, on sait les retrouver !
On y note tout ce qui peut être utile pour le bon fonctionnement du club comme on le ferait avec le pense bête aimanté sur le flanc du réfrigérateur.
Au moment où l’on s’en rend compte, un petit mot du style « Penser à réparer le trolley du K21 » sera lu au bureau le soir et pris en charge le lendemain alors même que tout le monde avait oublié ce détail.
Cette planche est tenue par le « planchiste » qui sera dédié à cette tâche durant un certain temps (souvent plus d’une heure).
Mais comme tous les petits boulots de piste, il y a un roulement.
En fin de journée, lorsque le dernier planeur est posé, cette planche de vol remplie est déposée au bureau afin que les informations soient saisie dans le système informatique du club (souvent faite le lendemain matin) ce qui servira à générer la facturation aux membres pour la location des planeurs et l’utilisation des moyens de décollage.
Voilà pour ce petit éclaircissement concernant l’un des nombreux objets vélivoles.
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