La voltige en planeur, ça existe aussi !
Tout le monde connaît la voltige en avion, cet art qui s’exprime sur des Purs sangs aux ailes de carbone capables de rester suspendu presque indéfiniment à leur hélice.
Cette discipline devenue musclée et parfois violente nous éloigne de l’apparente douceur des évolutions des Zlin 526 des année 70.
Tout aussi fine et élégante que cette dernière, saviez vous qu’il est possible, en planeur aussi, de voltiger et que cela constitue une discipline à part entière ?
- La voltige en planeur, ça existe aussi !
- Voyez plutôt,
- Qu’est ce qui différencie un planeur de voltige d’un autre planeur ?
- Et le pilote ?
- Dans un bocal !
- Je vous laisse admirer deux autres vidéos avec d’autres points de vue
- Et le Salto en 3D !
Voyez plutôt,
avec le Salto F-CJZA à la verticale de Nancy Malzéville c’est superbe !
Avec un planeur, oui mais pas n’importe lequel et pas n’importe où non plus !
Tous les planeurs ne sont pas prévus ni autorisés pour la pratique de la voltige.
Tout d’abord, il faut que la structure soit suffisamment solide pour encaisser les accélérations.
Il doit appartenir à la Catégorie A (=Aerobatic) donc répondre à certains critères de tenue mécanique. Les autres planeurs sont en catégorie U (= Utility) ce qui ne veut pas dire qu’ils ne sont pas autorisés à faire quelques figures comme la boucle ou la vrille.
Qu’est ce qui différencie un planeur de voltige d’un autre planeur ?
Pour la catégorie A, le longeron de l’aile principalement (mais le reste aussi) doit notamment permettre de tenir au moins +7G et –5G (Cf CS22 page 18,19,20)
Il doit avoir un accéléromètre retenant les valeurs maximales mesurées durant le vol et un harnais 5 points.
Même en catégorie A, il peut y avoir des restrictions concernant les manœuvres réalisables. Celles qui sont approuvées sont alors consignées dans le manuel de vol accompagnées de leur vitesse d’entrée.
Voici un extrait du manuel de vol de l’ASK21
Et le pilote ?
Et bien entendu, le pilote doit avoir la qualification voltige (Voir le texte législatif)
Sachez qu’il y a deux niveaux de qualification (Premier et deuxième cycle):
Le premier cycle peut se faire sur un planeur de catégorie A comme l’ASK21 avec un instructeur habilité, on peut déjà se faire plaisir.
Le deuxième cycle, pour aller plus loin (notamment la compétition), se fera sur un planeur d’avantage dédié à cet usage (aile présentant une plus courte envergure et un peu moins d’allongement) comme le Fox.
…ceci afin de pouvoir réaliser les figures qui ne sont pas approuvées sur des planeurs “polyvalents” comme le K21.
Dans un bocal !
Oui, la pratique de la voltige aérienne se fait dans un box d’un kilomètre cube.
Ce sont des espaces aériens dédiés à cet usage et répertoriés sur les cartes.
Ce cube virtuel peut être à la verticale d’un aérodrome ou en « pleine nature » de façon à ne pas « gêner » les autres usagers de l’espace aérien ou les riverains qui seraient juste en dessous. Notez qu’en planeur le problème du bruit ne se pose pas mais ce n’est pas trop rassurant pour ceux qui sont en dessous.
Le box ne touche pas le sol. Il existe une réserve de hauteur donnant une relative sécurité au pilote évoluant. Aucune figure ne doit être commencée au niveau du plancher de ce cube. Cette sécurité dépend donc de la vigilance (et de la conscience) du pilote.
Il faut comprendre qu’en voltige et notamment en planeur, chaque figure consomme beaucoup d’énergie et que l’on descend vite. A la vertical, 500 m vers le bas c’est une poignée de secondes !
Je vous laisse admirer deux autres vidéos avec d’autres points de vue
Et le Salto en 3D !
J’espère que cet article vous a plu.
Si c’est le cas, mettez un pousse vers le haut, j’adore ça.
En tout cas, ça me donne envie de voler… pas vous ?