Suite de l’article consacré au treuil et sa partie puissance.
Voyons maintenant ce qui se passe un peu plus loin car …
Du côté du câble, c’est tout aussi intéressant.
Enrouler du câble, c’est bien mais pas n’importe comment !
Si le mouvement provient de la rotation du tambour (6), il ne faut pas oublier que l’autre extrémité sera vu sous des angles assez variables.
Il faut donc le guider et reprendre les efforts induits par le planeur.
L’objectif est bien de réorienter le câble venant de l’extérieur pour qu’il attaque correctement le tambour.
Pour cela, le câble doit être guidé par un boîtier formé d’un jeu de 2 poulies (2) et 2 rouleaux (1).
Cet ensemble peut s’incliner sur un axe horizontal constitué d’un tube monté sur deux roulements. Un contrepoids (3) ramène le boîtier dans une position verticale.
Pour des raisons de sécurité, en cas d’impossibilité de largage du câble coté planeur, une cisaille est armée (ressort de compression bandé) et est capable de couper le câble même en mouvement en libérant le loquet (5) depuis la cabine.
Sur ce schéma, je n’ai pas représenté le répartiteur de câble permettant de remplir le tambour sur toute sa largeur.
C’est un moyen mécanique lié à la rotation de l’arbre qui, via une came, déplace le point d’enroulement alternativement d’un flanc à l’autre du tambour.
Sur cette image, nous voyons les boîtiers dans lesquels s’engagent les câbles. Nous retrouvons :
- Le répartiteur (4) (c’est un tube rectangulaire).
- Les rouleaux (1) et les axes des poulies (2).
- Le contrepoids (3).
- L’extrémité basse de la cisaille (5) avec les gaines des câbles de commande (en noir).
En élargissant le plan, on peut voir une cabine largement vitrée permettant d’avoir une vue parfaite sur le planeur en cours de treuillé.
Le vitrage de cette cabine est en Lexan (c’est un nom commercial pour le polycarbonate >PC< ). C’est incassable mais assez sensible aux rayures malheureusement.
C’est toujours mieux que le grillage métallique de certains treuils.
Pourquoi un vitrage en Polycarbonate ?
Il arrive parfois que le câble casse à proximité du treuil durant une treuillé. Ce dernier est tendu et est dans une certaine limite un peu élastique. Il y a donc, à ce moment, libération d’une bonne quantité d’énergie. Si on ajoute à cela l’inertie du câble et sa fâcheuse tendance à fouetter en entrant dans la machine, on comprend pourquoi la cabine tellement proche doit être un minimum renforcée pour protéger le treuillard.
A ce propos, Il est toujours intéressant d’aller voir de près le fonctionnement d’une telle machine.
Il faut toutefois penser à se mettre assez loin ou bien “à l’abri” d’un véhicule car la casse de câble ne prévient pas !
Dans l‘article suivant, nous verrons à quoi sert le bout de chiffon que l’on voit au premier plan sur la photo précédente.
Voilà pour aujourd’hui,
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