Se rendre en piste à pied

C’est l’après midi, vous souhaitez faire un baptême de l’air en planeur ou simplement vous renseigner mais vous ne trouvez personne au club house ni autour des hangars.
C’est normal, les vélivoles se font plaisir… Ils volent, ils sont donc en l’air et pour certains, ils sont en piste au Starter.

Depuis le hangar, vous les voyez de loin ou vous en avez vu certains décoller ou se poser ou bien vous savez qu’ils décollent face au vent et la manche à air vous donne l’information manquante.

Il va donc falloir vous rendre là bas à pieds… oui mais comment, c’est un aérodrome tout de même !!!

Oui,

On ne traverse pas un aérodrome à pieds ou en voiture, c’est dangereux ! C’est un peu comme une ligne de chemin de fer ou une nationale.
Les planeurs sont plutôt silencieux et pire encore les terrains de vol à voile utilisent pour certain des treuils dont les câbles d’acier dissimulés dans l’herbe couperaient n’importe quoi en s’enroulant.

Non, pour se rendre au starter, on ne coupe pas tout droit en travers de la piste, il faut contourner et ouvrir l’œil (c’est à dire regarder aussi au-dessus du plancher des vaches pour voir l’aéronef qui va se poser et qui ne fait pas de bruit … Un avion qui se pose ne fait quasiment pas de bruit !) !
Contourner, c’est suivre les balises blanches en forme de cône, hors de la piste, en se tenant à une distance respectable. Disons un vingtaine de mètres.
Pourquoi ?
Lorsqu’un planeur se pose, il arrive que son pilote, sur son élan en fin de roulage, sorte volontairement de la piste pour ne pas l’encombrer et laisser de la place aux suivants.
Pour votre sécurité, il est donc préférable de ne pas circuler à pieds dans cette de bande longeant la piste.
Une fois arrivé au bout de la piste, soit vous avez la chance d’être du côté du Starter soit ce dernier se trouve en face et il faut alors couper l’axe de piste (traverser) pour le rejoindre.
Vous noterez au passage que les balises fixées au sol sont différentes en bout de piste. Il s’agit de balises d’angle. Elles ne sont pas coniques mais en forme de prisme de section triangulaire. des triangles rouges y sont peints.
Vous êtes alors presque au but, il reste 100 mètres, ce sont les plus dangereux. Il ne faut donc pas prendre de risque durant cette traversée.
Le mieux encore une fois est de se fier à ses yeux et non à ses oreilles car un planeur, surtout en plastique, est plutôt discret. Du bruit, bien sûr, il en génère un peu lorsque les aérofreins sont pleinement sortis. Mais ils ne le sont pas toujours dans le circuit de piste.
Ouvrons l’œil, et surtout cherchons dans la bonne direction.
Les planeurs partent du starter et s’élancent sur la piste. Cela donne la direction de décollage et donc de l’atterrissage. Les planeurs viendront donc se poser en touchant le sol proche du starter, donc assez proche de l’endroit où vous vous trouvez.
Si vous les avez déja observés, vous aurez remarqué que les planeurs (et les avions) font ce qu’on appel un palier avant de toucher le sol. Ils traînent à quelques décimètres du sol sur plusieurs dizaines de mètres avant de bien vouloir enfin rouler.
Cela veut dire que si ils touchent le sol non loin du Starter, ils arrivent au ras du sol bien avant la piste.
Voilà en quoi la traversée de l’axe de piste, même en dehors de sa délimitation par les balises, est très dangereux.
Il faut donc chercher du regard  les planeurs en vol dans ce qu’on appel le circuit de piste.
Vous les reconnaîtrez facilement. Ce sont des planeurs (ou avions) qui évoluent plutôt bas et qui se rapprochent de la piste.
Regardez surtout tout autour de vous (un petit 360° est le bien venu) car si la plupart des planeurs parcourent un circuit de piste standard, il se peut que d’autres convergent vers la piste depuis une autre direction.
Si vous en voyez un, surtout attendez quelques minutes au coin de la piste puis traversez lorsqu’il n’y aura plus ne planeur dans le circuit.
Si vous n’avez pas un minimum d’expérience, les vitesses de rapprochement vous sont complètent inconnues et il vous est impossible d’estimer vos chances de parcourir ces 100 mètres sans risquer l’accident.
Il faut que vous sachiez aussi que le pilote du planeur (ou de l’avion) regarde devant, c’est normal, mais reste surtout concentré sur sa trajectoire et sa vitesse et qu’une seule personne debout sur un fond herbeux immense n’est pas très visible.

Vous voilà arrivé, bravo… mais il reste encore à affronter « le vélivole » !

Pour marque-pages : Permaliens.

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